Granit à gogo dans l’Envers des Aiguilles – 07/2022

Granit à gogo dans l’Envers des Aiguilles – 07/2022

Du 14 au 17 juillet, nous sommes 6, Niels, Romain, Isidore, Baptiste, Léo et Manu, à monter à l’Envers des Aiguilles pour le traditionnel projet autonomie.

Le matin du 14, on prend le premier train pour le Montenvers. Après quelques considérations écologiques sur le recul du glacier, on commence la belle remontée de la Mer de Glace vers l’Envers. 

3h plus tard on pose les affaires de  bivouac quelques mètres sous le refuge et on repart dans la foulée pour la Première Pointe des Nantillons. 

Amazonia. Une classique des Nantillons, excellente pour se familiariser avec le granit chamoniard. Ouverte par Piola et Hopfgartner en 1984. 

Les fortes chaleurs de juillet auront eu raison du névé au pied de la voie (seulement quelques mètres en neige molle).

On grimpera au soleil toute l’après-midi. Le granite est parfait. La vie est belle. 

C’est au retour au bivouac à la tombée de la nuit que nous constatons que notre bivouac 5 étoiles accueille difficilement 6 personnes. Peu importe, nous nous serrons. 

Le lendemain on en redemande, c’est reparti pour les Nantillons. Pour choisir la voie ? Certains diront la beauté du rocher, mais pour les pragmatiques : 350 mètres + TD = liste du proba. 

Les Fleurs du Mal. Escalade majeure, variée et soutenue. Ouverte par Josi et Piola en 2004.

On est de retour à l’heure pour prendre l’apéro au refuge. Après une journée de grimpe et 3 graines avalées, la bière monte vite à la tête et les rires sont joyeux.

Romain, un drapeau normand et les drus en arrière plan

Après une grasse matinée bien appréciée, on se remet tranquillement en route pour notre prochain objectif: « Le Marchand de Sable », apparemment mythique ! Une grosse approche (~10 minutes) nous amène au pied de la voie et merde… 4 cordées devant nous, les joies d’un week-end férié à Cham !

Pas de souci pour les 4 mousquetaires qui ne manquent pas d’idées pour s’adapter, on repère une autre ligne plus à gauche sans personne dedans, qui sera notre bijou du séjour. Piola annonce que c’est une pépite oubliée, se méfier donc aux cotations !

« L’alchimie du temps qui passe », 6c max, 340 mètres (mince manque 10 mètres me diront certains ^^ )

C’est très vite raide et grimpant mais magnifique, on se régale. Quasiment que des longueurs d’au moins 40mètres, des fissures, de la dalle, des knobs, et les 2 jeux de friends y passent chaque fois, bref tout ce qu’on aime ! Les 6b de la veille sont côtés 6a aujourd’hui, un peu déroutant mais on avance toujours bien motivé ! On redoute juste les 6c de la fin…

Baptiste et Romain avec la verte derrière !

Après un pique nique bien mérité, on s’attaque aux dernières longueurs, c’est vraiment beau et on se bat pour tout enchaîner, les cotations remettent nos égos en place !

La descente se passe sans encombre pour Romano et Bapt le grizzly des neiges, mais pas la même histoire pour Niels et moi :/. Ce qu’on redoutait arriva, la corde s’est méchamment bloquée autour d’un béquet à deux mètres du relais dans la longueur la plus dure… Avec Niels on rigole tout de suite un peu moins, et un pierre-feuille-ciseau perdant me fera remonter cette longueur en faisant du mi libre/mi artif (en utilisant des techniques pas forcément très normées me fera remarquer Niels à juste titre).

Bref, tout se finit bien et on rejoint les autres au bivouac pour discuter de cette super journée et profiter de notre dernière soirée là haut.

Après encore une bonne nuit de 10h, on replie tout le camps, grimpons des jolies couennes sous le refuge et repartons direction le Tchou Tchou.

Couenne au soleil : »)

En bref un super base camp dans un coin assez extraordinaire, on vous conseille vivement d’y faire un tour ! Et pour l’anecdote, on a même retrouvé Ben pendant la marche d’approche qui s’y rendait avec des clients le même week-end, comme quoi les grands esprits se rencontrent 😜.

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