PROJET AUTONOMIE – ARETE DU PROMONTOIRE ET TRAVERSEE DES ARETES DE LA MEIJE (9-10-11/08)

PROJET AUTONOMIE – ARETE DU PROMONTOIRE ET TRAVERSEE DES ARETES DE LA MEIJE (9-10-11/08)

La Meije….le rêve !

Ce n’était pas mon objectif premier et pourtant on m’a très vite motivée, puis le projet est devenu une obsession, et nous l’avons finalement réalisé à 4 premières années des EJA 38.

Samedi 9 août 2025, nous voilà parties par la première benne du téléphérique de la Grave, le montage et partage des sacs optimisés un max pour cette longue bambée qui s’annonçait. On commence notre périple à 2400 m par la montée des Enfetchores, itinéraire plutôt évident, sans faire le rappel du sommet.
Bon timing avec une petite pause à midi pile avant de chausser les crampons et parcourir le glacier de la Meije, avec un caillou bien pourri entre le haut du glacier et la brèche de la Meije, mais ça passe partout 😉
A la brèche, le premier objectif était en vue : le refuge du Promontoire. On a même repéré la cordée de Perrine et Nono, sur l’arête de la Meije, qui se dirigeait tout droit au sommet du Grand Pic (3982 m) pour un bivouac à la belle !

On est ensuite descendue à gauche en regardant le refuge en désescaladant puis par un petit rappel de 30 m pour arriver directement sur le glacier. La trace dans la neige était bien marquée, pas besoin de remettre les crampons pour cette fin de première journée ! et remplissage des gourdes juste dessous le refuge, top orga.

15h ça chill au refuge, on repère l’itinéraire pour le lendemain tant qu’il fait jour, on parle avec les autres cordées (en leur vendant les équipes jeunes alpi, une montée des inscriptions dès l’année pro c’est sur !) et petit repas à 18h, mmmhh concocté par nos soins !


Dimanche
3h 45 départ de la terrasse du refuge, on part dans les premières cordées. Alicia en tête avec Camille, suivies de près par Charlotte et moi. On a alterné tout le long comme ça en fonction du rythme de chacune. C’est vite fait de se perdre dans toutes ces vires mais il y a tout de même pas mal de passage pour se repérer. Grand beau et dégagé, pas de risque d’orages et pleine lune, condis parfaites ! Il fait même chaud à 4h du mat…
Le jour se lève dans les dalles au dessus du couloir Duhamel, c’est pas plus mal dans les quelques difficultés avant le glacier, et la recherche de l’itinéraire (même si on l’avait appris par cœur ahah)
Première pause, il est environ 8h au Glacier Carré, on chausse les crampons pour la première fois de la journée (et pas la dernière…)
Le mur du Cheval Rouge s’enchaîne bien, même si ça parpine car toutes les cordées commencent à se retrouver et donc se doubler.

10h : sommet de la Meije (photo avec madame la Vierge ou Monsieur ?)


Ensuite la trav des arêtes est évidente, on voit toutes les dents qui se dessinent une fois au sommet du Grand Pic.

Le Crux = la Via Ferrata gelée. Le passage de mixte pour effectuer le contournement de la dent Zsigmondy nous a vite impressionné, car peu de neige à cette période de l’année, mais au final très faisable et pas si dur.

Les dents, arêtes et rappels s’enchaînent et se succèdent sans les voir passer. On contourne par le rocher la 4ème dent pour ne pas avoir à refaire de manips de crampons (toujours en pleine sécurité, t’inquiète Nico ;)). On aperçoit de mieux en mieux le refuge de l’Aigle, il est bientôt 18h et on commence à être bien fatiguées, heureusement qu’il y a 4 cerveaux pour réfléchir au moyen le plus efficace de faire les derniers rappels et passée la rimaye finale !

Dernière ligne droite, on s’encorde toutes les 4 pour presque courir sur le Glacier du Tabuchet, qui est déjà bien ouvert pour cette fin de saison.

Arrivée au refuge de l’Aigle, il est 19h, il y a des pleurs et des cris (de joie), on se pose enfin sur la plateforme d’héliportage face au sunset pour un repas bien mérité ! Super accueil au refuge et super vue, c’est comme dans un rêve maintenant on voit se dessiner toute notre course au loin, visible de la terrasse du refuge.


Lundi
Après une bonne grosse nuit de 9h, une descente de presque 3h (en musique pour se motiver) s’est entamée pour rejoindre la civilisation.

La voie normale la plus dure des Alpes étant cochée, on s’est retrouvées sacrées « Vraies Alpinistes » par un vieux guidos que l’on a croisé à notre arrivée à Villar d’Arêne !

Stop jusqu’à la Grave, et nous voilà rentrées bien fatiguées mais sans trop réaliser ce que l’on venait d’accomplir, il fallait se motiver pour retourner bosser, pour certaine, le lundi aprèm…

La boucle est bouclée avec des étoiles plein les yeux !

Topotage = Itinéraire C2C très précis du refuge du Promontoire au Grand Pic, photos et topo de Cambon sont aussi très utiles. (cf. schéma de Cam, qui doit être au dessus de son lit maintenant, pour le repérage de l’itinéraire). Pas mal de cordées de guides présentes, ça rassure mais on peut vite perdre du temps (10 cordées sur la course ce jour-là). Il s’avère que Gigi et Erwan était dans Mitchka ce jour-là et nous ont aperçu à leur sortie sur les arêtes ahah

La plus grosse galère du week-end, c’était de trouver un moyen de conserver les lentilles de contact de Charlotte dans des bouchons de bouteille d’eau = une paire pour 3 jours… Elle n’aurait rien vu du voyage ça aurait été dommage ! (et un peu flippant pour sa partenaire de cordée surtout ahah)

En résumé, une très belle et longue course, de beaux passages de grimpe pour arriver jusqu’au Grand Pic dans du caillou assez compacte (je ne m’y attendais pas)
Première en autonomie avec les copines ! (et pas la dernière)


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