Bienvenue à Orny plage !

Bienvenue à Orny plage !

Pour clôturer en beauté cette année écoulée, l’équipe des jeunes alpinistes de l’Isère se donnent rendez-vous à Orny, en Suisse. Au programme : bivouac à 3000m sur la moraine du glacier et courses à gogo dans un cadre époustouflant.

 Dès le mercredi, le marathon est lancé. Entre la journée de boulot à vouloir tout clôturer en prévision de mes 15 jours de vacances et la préparation du sac, cette journée n’est pas de tout repos.

Les affaires s’accumulent dans la chambre, vais-je vraiment réussir à tout empaqueter ?

Mercredi soir, on bivouaque au pied de la remontée mécanique.

Jeudi matin, quelques jeunes choisissent de monter en télésiège pour faire une grande voie.

Je fais partie du deuxième groupe : des irréductibles gaulois qui boycottent les remontées mécaniques et choisissent de gravir la montagne à pied. Avec près de 25 kilos sur le dos, on se transforme en sherpa ! La première montée ressemble à un kilomètre vertical, on fait les tortues, de nombreuses pauses sont nécessaires pour ne pas affoler notre rythme cardiaque.

On arrive en haut des télésièges pile à temps. Le ciel devient noir et un énorme orage éclate.  On se réfugie dans un restaurant d’altitude, en regardant la grêle s’accumuler sur la terrasse. En fin d’après-midi, on découvre le camp pour les prochains jours, c’est incroyable. Tout autour de nous, des parois de granit nous tendent les mains !

J’ai la bonne idée de planter ma tente sur un endroit pas forcément très plat. Tant pis, je préfère ça plutôt que d’être bercée par les doux ronflements de Nico.

Jeudi, la motivation des troupes est au max. Réveil 5h, juste le temps de me faire un petit cappuccino avant d’attaquer la journée. On chausse les crampons, et on part remonter le glacier d’Orny. La neige crisse nous les pieds, le soleil se lève, tout est paisible.

Après une rapide négociation, nous optons pour la traversée classique plutôt que l’intégrale de Purtscheller (spoiler : c’était déjà amplement suffisant). Je découvre la grimpe sur granit. C’est incroyable, toutes les adhérences sont possibles ! On s’autorisera même une variante renfougne dans une fissure atroce, qui nous a valu une belle bataille collective !

Le soir, Baptiste nous épate avec une recette de purée améliorée ultra-compacte mais délicieuse. Tout le monde goutte et valide :

Purée mousseline (90g), lait en poudre (30g), une soupe tomate (10g), fromage râpé (70g), sel, poivre, ail en poudre

(Conseil cuisine du guide cuistot : ne pas mettre le fromage trop en avance, sinon il sèche et ne fond plus).

Samedi, on se lance dans la traversée intégrale des 3 pics des aiguilles dorées. Je me suis bien battue hier et mon état physique est bien amoché. Qu’importe, la motivation est intacte, la course est dingue !

Dimanche, je prends l’option de redescendre et de rentrer en stop. On laisse nos sacs à des copains qui prennent le télésiège et on dégringole la montagne en courant.

Entre le col de la Forclaz et Chamonix, on est pris par une berline de sport. Avec nos sacs débordants de partout, le contraste est saisissant. Le conducteur attache nos sacs et démarre en trombe. Il nous explique qu’à cause du trafic, il ne peut pas rouler vite mais peut s’amuser avec l’accélération. Il nous répète « Trust the physics » en prenant les épingles à cheveux à fond, les sensations sont dignes d’un parc d’attraction !

Lorraine


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