La météo n’est pas très encourageante, mais pas pire! Que peut on faire, sans aller trop loin, pour voyager un peu? Nous sommes en effectif réduit ce weekend. Pourquoi pas un bivouac alors? Le cap est mis sur les Aiguilles de l’Argentière dans le massif de Belledonne. La traversée intégrale de ces arêtes a été faite en 2019 pour la première fois. Très faisable à la journée, cette course est cependant une bonne occasion de découvrir tout les trucs et astuces d’un bivouac sur l’arête (et il y a plein de réchappes si le temps tourne).

Du col Glandon à la Brèche W de la tête W des Cos, l’approche est vite avalée. Le début de l’arête défile bien. On prend même le temps de gravir quelques gendarme au passage. Pour la montée à la Pointe Joseph Gaillard, on a pris un éperon à gauche du couloir de neige puis on a grimpé une fissure évidente d’une vingtaine de mètres, verticale mais avec des bons coincements, pas mal de pieds et bien protégeable! Avec une sortie sur rocher évolutif, Anaïs a bien pris le temps de purger!!!

Vers 17h30, l’arête s’élargit, c’est propice au bivouac. Baptiste en profite pour développer ces compétences de commercial. C’est vendu, les potentiels emplacement de bivouacs semble parfaits! Il nous explique comment aplanir au maximum les emplacements. On envoie valser encore quelques rochers. Baptiste avait même repéré une zone sableuse, ce qui nous permet d’achever le terrassement de nos bivouacs luxueux.

Le soleil baisse doucement sur l’horizon, on fête ensemble l’anniversaire d’Anaïs. La soirée est agréable avec de belles lueurs du coucher du soleil. Par contre la nuit sera un peu pénible à cause des averses et du radar meteo blue qui s’avère peu fiable avec cette météo chaotique. Le lendemain, on est trempé et ça n’a pas l’air d’aller en s’améliorant…

On prend la poudre d’escampette. Droit sous le bivouac, après un court névé, un rappel de 60m (avec la super technique adapté aux cordes de longueurs différentes!) nous redescendons de notre arête.

Bref un beau voyage, presque dans le jardin!